17 Juin 2018
Le Wall Street Journal, qui cite des diplomates européens présents dans la salle, affirme que Donald Trump a tenu des propos abrupts à ses homologues du G7 pendant leurs réunions les 8 et 9 juin au Québec. Il aurait notamment lancé au Premier ministre japonais, Shinzo Abe, "Shinzo, tu n'as pas ce problème (d'immigration), mais je peux t'envoyer 25 millions de Mexicains et tu perdras ton poste très vite".
À Emmanuel Macron, il aurait asséné: "tu dois connaître ça, Emmanuel, parce que tous les terroristes sont à Paris". Enfin, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker n'aurait pas été en reste. Le président américain l'aurait traité de "tueur brutal" à cause des lois antitrust européennes contre les groupes high-tech américains.
"Il faut arrêter de croire que le terrorisme est derrière nous", a réagi samedi 12 mai sur franceinfo l'ancien député socialiste Sébastien Pietrasanta, après l'attaque au couteau qui a fait un mort et quatre blessés à Paris. Le rapporteur de la commission d'enquête relative aux moyens pour lutter contre le terrorisme rappelle qu'il est impossible de prévenir tout risque d'attentat, et que le recul territorial de Daech en Syrie et en Irak n'empêche pas les passages à l'acte en France.
"Des moyens humains et financiers importants ont été déployés ces dernières années", a expliqué Sébastien Pietrasanta. "On a légiféré aussi également de manière extrêmement importante avec une loi par an à peu près, donc l'arsenal judiciaire est là, les hommes et les femmes qui défendent notre territoire sont présents."
"Malheureusement, 100% de précaution ne veut pas dire zéro risque, et le repli territorial de Daech en Irak et en Syrie fait qu'on en a pas terminé avec la menace terroriste. Il faut arrêter de croire que le terrorisme est derrière nous en France", a conclu Sébastien Pietrasanta.
Donald Trump aurait-il donc raison ?
Donald Trump a démenti samedi les affirmations du quotidien américain, l'accusant sur Twitter d'être un média de "fake news" et de donner une fausse image de ses rapports avec les autres dirigeants du G7 qui ont selon lui été, photos à l'appui, très cordiales.
Le G7 a tourné au fiasco samedi dernier quand Donald Trump, juste après la fin du sommet, a rejeté le communiqué final difficilement négocié, qu'il venait pourtant d'approuver quelques heures plus tôt, reprochant au Premier ministre canadien Justin Trudeau de l'avoir trahi.