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Le Tchad, nouveau théâtre d'opération pour Boko Haram

Le Tchad, nouveau théâtre d'opération pour Boko Haram

Quatorze personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées samedi 11 juillet 2015 à N'Djamena lors d'un attentat-suicide qui visait le marché central de la ville, selon un nouveau bilan provisoire communiqué en fin de matinée par le porte-parole de la police tchadienne, Paul Manga. 9 femmes commerçantes et 5 hommes, dont un gendarme tchadien, sont morts, a affirmé le porte-parole. Un précédent bilan faisait état d'une dizaine de morts.

Le kamikaze a également péri dans l'explosion. Selon un responsable de la police tchadienne, il s'agissait d'un homme déguisé en femme.

Le directeur général de la police nationale, Taher Erda, qui s'est rendu sur place, a confirmé que le kamikaze n'était pas une femme, comme l'avaient crû dans un premier temps les policiers, mais bien un homme habillé en femme et le visage dissimulé par un voile intégral.

Le kamikaze s'est fait exploser à l'entrée du marché central de la capitale tchadienne vers 8H45 locales, selon une autre source policière. Le kamikaze a déclenché ses explosifs au moment où un gendarme, qui croyait avoir à faire à une femme, s'apprêtait à le fouiller.

Cet attentat intervient un mois à peine après un double attentat qui avait fait 38 morts le 15 juin à l'école de police et au commissariat central, revendiqué par les islamistes nigérians de Boko Haram.

Le Tchad, nouveau théâtre d'opération pour Boko Haram

Onze personnes, dont cinq policiers, ont été également tués lundi 29 juin après l'explosion d'un ou plusieurs kamikazes lors d'une opération policière à N'Djamena.

Le drame est survenu ce lundi 29 juin, à 7 heures du matin dans la capitale tchadienne. Une unité de police se rend dans une concession située dans le quartier Ndjari (8e arrondissement de N’Djamena) où, selon ses informations, se serait caché un groupe de terroristes. Lors de l’opération, les suspects (on ignore pour le moment leur nombre exact) font sauter leurs ceintures d’explosifs. Le bilan est lourd : onze morts dont cinq policiers dont un informateur, selon le porte-parole de la police Paul Manga.

« Nous avons récupéré trois ceintures d’explosif, arrêté deux éléments de Boko Haram. Une femme avec enfants, présente dans la concession, a été mise à la disposition de la police judiciaire et une autre femme est en fuite », a conclu le ministre de l’Administration du territoire et de la sécurité publique, Abderahim Bireme Hamid.

Selon lui, l’opération policière avait commencé avec l’arrestation, « après des échanges de tirs », du « ‘cerveau’ de Boko Haram au Tchad et au Nord-Cameroun avec ses complices ». L’identité de ce présumé chef local de Boko Haram n’a pas été précisée.

Alors que la police a pu saisir des « documents » et des cartes SIM pour téléphone mobile, l’un des compagnons de ce chef islamiste a indiqué la maison où étaient fabriquées « les bombes artisanales », a raconté le ministre. C’est là que le drame de lundi s’est déroulé.

Depuis les attentats du 15 juin, les autorités tchadiennes multiplient ce type d’opération. Elles ont permis l’interpellation d’une soixantaine de personnes, a indiqué  Alghassim Khamis, procureur de la République de N’Djamena. « Ce sont des ressortissants du Cameroun, du Nigeria, du Mali et du Tchad », a-t-il précisé.

Les résultats obtenus pour le moment l’ont été grâce à la coopération judiciaire du Tchad avec le Niger et le Cameroun, mais aussi avec le « soutien technique du FBI », la police judiciaire des États-Unis, poursuit le magistrat. « Des débris collectés sur les lieux des attentats ont été confiés au FBI, qui se charge de les analyser scientifiquement. »

Le Tchad, en première ligne dans la guerre contre les islamistes armés nigérians de Boko Haram, a été frappé lundi 15 juin par un double attentat-suicide meurtrier qui a visé le commissariat central de N’Djamena et l’école de police où se trouvait de nombreux stagiaires.

Deux kamikazes ont attaqué simultanément dans la matinée le commissariat et l’école de police, faisant de nombreux morts, a indiqué sous couvert d’anonymat un responsable de la police de la capitale, sans pouvoir fournir un bilan des explosions. Ce policier et des témoins ont également fait état de blessés dans les deux attaques, les premières du genre à frapper la capitale tchadienne. De nombreux stagiaires étaient en formation lundi matin à l’école de police.

Après ce double attentat, de nombreuses forces de sécurité se sont déployées dans la ville, où les mesures de sécurité avaient été considérablement renforcées depuis plusieurs mois face à la menace d’attaques de Boko Haram.

Le Tchad, nouveau théâtre d'opération pour Boko Haram

Suite à ces attaques, l'ONU a envoyé à tous ses personnels une note pour identitier un kamikaze.

« Une peau claire de la partie inférieure du visage prouvant un rasage récent » ou encore « très concentré et vigilant, se parlant à lui-même (peut-être en train de faire sa dernière prière) » : l’ONU a dispensé des conseils au personnel du Système des Nations unies (SNU) au Tchad pour permettre d’identifier un kamikaze.

Cet avis de sécurité a été publié par le département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies au Tchad le 13 juillet, soit deux jours après un attentat suicide qui a fait au moins 15 morts sur le marché central de N’Djamena. Son but est de donner« des indications aidant à la détection d’individus suspects dont l’attitude suggère qu’ils sont porteurs d’engins explosifs artisanaux ». 

Pour identifier un kamikaze, l’ONU préconise de faire attention au « port de vêtements lourds et épais, quelle que soit la saison, ou très amples pour dissimuler des explosifs ». Et la note de poursuivre : « Par conséquent, le suspect transpire abondamment à cause de la tension, le stress et le port de vêtements inappropriés au climat. »

Le Tchad, nouveau théâtre d'opération pour Boko Haram

Le kamikaze peut aussi « dégager un parfum inhabituel aux notes fleuries ou végétales » pour l’ONU, qui y voit « la volonté de sentir bon en entrant au paradis ». « Toujours sur le qui-vive », le kamikaze « marche avec détermination », et peut être identifié grâce à un « port de sac ou sac à dos » dont « les fils [de son engin explosif] partent du sac. »

Pour identifier un « candidat au suicide », il est donc recommandé de veiller à « l’attitude détachée de quelqu’un se sachant condamné ». Il peut par exemple « ne pas réclamer sa marchandise ou son dû après achat. »

L’avis stipule que ces « indications » sont fournies par l’ONU « dans le contexte de la récurrence d’attentats suicides à N’Djamena et probablement sur l’ensemble du territoire ». Depuis le début du mois de juin, trois attentats suicides ont été perpétrés dans la capitale tchadienne.

Le Tchad, avec le Cameroun et le Nigeria, est à la tête des opérations militaires contre les islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont fait allégeance à l’Etat Islamique en mars devenant ainsi « l’Etat islamique (EI)-wilaya d’Afrique de l’Ouest ». Le Cameroun a en outre renforcé le 28 juillet le nombre de soldats déployés dans la région de l’Extrême-Nord du pays, frontalière avec les territoires contrôlés par les djihadistes.

L’armée tchadienne participe en première ligne depuis février à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe islamiste de pans entiers de territoire qu’il avait capturés dans le nord-est du Nigeria. Engagé dans la guerre contre Boko Haram, le Tchad - comme le Cameroun voisin lui aussi engagé dans la guerre contre le groupe islamiste - redoutait depuis des mois des attaques de ce genre sur son sol.

N’Djamena ne se trouve qu’à une cinquantaine de kilomètres du nord-est du Nigeria où sévissent les islamistes de Boko Haram mais la ville est quadrillée par les forces de sécurité et les services de renseignements tchadiens.

Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin ont convenu le 11 juin lors d’un sommet à Abuja de mettre sur pied une force régionale dans le but de mieux lutter contre Boko Haram, désormais affilié au groupe jihadiste Etat islamique.

Cette MNJTF (selon son acronyme anglais), forte de 8 700 hommes, aura son quartier général à N’Djamena, sous commandement nigérian.

Le parlement tchadien a approuvé le 20 mai une prolongation de l’intervention militaire contre Boko Haram, lancée en février. Selon des sources militaires tchadiennes, environ 5.000 soldats tchadiens sont engagés dans la lutte contre Boko Haram. En avril, N’Djamena avait déploré la mort de 71 soldats dans le cadre de cette opération.

 

 

 

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