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Bientôt une ambassade israélienne à Riyad ?

Bientôt une ambassade israélienne à Riyad ?

Dans une tribune publiée dans le média saoudien AL KHALEEG  un journaliste local a indiqué que l’Arabie saoudite était prête à normaliser ses relations avec Israël et à accueillir l’ambassade de l’Etat hébreu à Riyad.

Un message en réponse à l’intervention du député israélien Yossi Yonah, qui a demandé mercredi depuis le pupitre du parlement à Benyamin Netanyahou d’inviter le prince héritier saoudien au Parlement israélien (Knesset).

"J'appelle le Premier ministre Netanyahou à envoyer une invitation officielle à Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, lui proposant de venir à la Knesset afin de remettre l'initiative [de paix] saoudienne à la table des négociations", a demandé le député de l’Union sioniste, en langue arabe.

Le journaliste d’Al-Khaleeg a également précisé que les Saoudiens seraient "très heureux de voir une ambassade israélienne à Riyad", indiquant que l’Arabie saoudite serait prête à ouvrir un bâtiment officiel, "dans la capitale israélienne, Jérusalem-Ouest".

Le statut de la ville sainte et ses délimitations font souvent débat, les frontières 'israéliennes' de Jérusalem n'étant pas reconnues par la communauté internationale, qui considère la partie est de la ville comme ayant été annexée par l'Etat hébreu en 1967 à l'issue de la Guerre des Six Jours.

Seuls les Etats-Unis et certains pays d'Amérique centrale reconnaissent Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu, Tel Aviv restant à ce jour l'alternative diplomatique pour le reste du monde.

Un sujet sensible: lors de sa déclaration sur le statut de la ville sainte et l'annonce du déménagement de l'ambassade américaine en son sein, Donald Trump avait ulcéré les Palestiniens le 6 décembre dernier.

Dans sa tribune à Al-Khaleeg, le journaliste saoudien a réitéré que son pays est "un défenseur de la paix" et "opposé au terrorisme".

D’après lui, des mouvements tels que ceux du Hamas - au pouvoir dans la bande de Gaza -, du Fatah – dont Mahmoud Abbas est à la tête –, du Hezbollah, ou encore des Frères musulmans, utilisent la cause palestinienne pour légitimer leurs actions terroristes et "faire miroiter des rêves à leurs populations".

Le journaliste a également dénoncé le financement du terrorisme par l’Iran, "ennemi commun" d’Israël et de l’Arabie saoudite. Il a également vivement critiqué le danger que représentent "les Ottomans", en d’autres mots, la Turquie du président Erdogan, qui tente actuellement d’étendre son influence dans la région.

En réponse à l’intervention de Yossi Yonah au parlement israélien, le journaliste d’Al-Khaleeg a indiqué que Jérusalem et Riyad devaient continuer à travailler sur l’Initiative de paix arabe - proposée au Sommet de la Ligue arabe 2002 de Beyrouth par le roi saoudien Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, et confirmée au Sommet de la Ligue arabe 2007 de Riyad.

"L’Arabie saoudite estime qu’une paix juste et globale est un choix stratégique et légitime à l’international", a indiqué le journaliste, ajoutant qu’"Israël et son peuple veulent la paix, et vivre en paix, tout comme le peuple saoudien".

Dans sa tribune, le journaliste a aussi estimé que "la balle est dans le camp des dirigeants de l’Etat hébreu", concluant "Monsieur Netanyahou, si vous voulez la paix, allez-y! Mohammed ben Salmane ne vous laissera pas tomber".

Si ces propos peuvent être perçus comme une avancée dans les relations diplomatiques entre Ryad et Jérusalem, les commentaires des Internautes, très critiques envers le journaliste et les positions "d’ouverture" de Riyad, ont eux montré que ce positionnement saoudien n’est pas au goût de tous.

La tribune, mise en ligne vendredi, avait, l’espace de quelques heures, été retirée du site d’Al-Khaleeg, samedi midi. Après « l'axe du mal » avec l'Irak de Saddam Hussein, l'Iran et la Corée du Nord, voici peut-être « l'axe de la résistance », selon Moscou, qui pourrait consacrer le rapprochement entre l'Iran et la Russie face à l'Amérique.

La décision du président Donald Trump sur l'accord visant à limiter les capacités nucléaires iraniennes à des fins militaires en échange d'une levée progressive des sanctions, intervient dans une région devenue une poudrière prête à exploser à la moindre étincelle. Quelle que soit sa tonalité - abandon pur et simple par les Etats-Unis du « plan d'action global conjoint » de juillet 2015, ou suspension de cet accord dans l'attente de nouveaux engagements de Téhéran - l'annonce du président Trump aura de toutes façons des conséquences importantes dans le jeu des alliances à l'échelle régionale et aussi mondiale.

A court terme, elle devrait renforcer les liens avec les deux alliés locaux des Etats-Unis : Israël et l'Arabie saoudite. Israël, d'abord. Quelques jours avant le transfert de l'Ambassade américaine, le 14 mai, de Tel Aviv à Jérusalem et dans un climat d'affrontement entre Israéliens et Palestiniens le long de la frontière avec Gaza, nul doute qu'un durcissement américain contre Téhéran satisfera le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui a pesé de tout son poids sur ce dossier. La semaine dernière, « Bibi » est allé jusqu'à présenter, dans une mise en scène dont il a le secret, des documents sur le programme nucléaire iranien, obtenus lors d'une audacieuse opération du Mossad en Iran, sans apporter d'ailleurs la preuve du non-respect par Téhéran de l'accord de 2015. Un zèle qui s'explique notamment par l'influence croissante de l'Iran au Liban à travers le Hezbollah. La victoire du mouvement chiite libanais lors des élections de dimanche dernier (lire par ailleurs) en a apporté une nouvelle preuve.

Bientôt une ambassade israélienne à Riyad ?

L'annonce de Donald Trump devrait aussi affermir les liens entre Washington et Riyad, où on redoute plus que tout l'affirmation de l'Iran comme puissance régionale. Depuis l'invasion de l'Irak en 2003 par les Etats-Unis, Téhéran a mené une politique expansionniste dans la région que ce soit en Irak ou au Yémen, provoquant une forte inquiétude de Riyad. Au point que le royaume wahhabite s'est engagé militairement dans ce dernier pays. Mais le champ d'affrontement régional le plus dur est aujourd'hui la Syrie, où Téhéran a déployé des Pasdarans des brigades al-Qods et fait appel au Hezbollah libanais. Des forces qui ont permis au président Bachar al-Assad de se maintenir au pouvoir à Damas, avant l'intervention militaire en 2015 de la Russie.

De manière plus globale, toute décision de Trump affaiblissant l'accord de 2015 constitue une véritable gifle diplomatique pour les Européens qui, Emmanuel Macron en tête, n'ont cessé de plaider pour son maintien. Quitte à y ajouter des clauses prenant en compte les inquiétudes américaines. Tout espoir n'est toutefois pas perdu pour le Vieux Continent. Ils peuvent encore sauver une partie de l'accord de Vienne. Mais cela dépend en grande partie de la réaction de Téhéran et plus particulièrement de ses faucons. S'ils décident de maintenir l'Iran dans « le plan d'action global », le pire pourrait être évité. Sinon, le risque d'une nouvelle flambée du pétrole ne pourra être écarté à court terme. Ni, à plus long terme, celui, effrayant, d'une prolifération nucléaire dans toute la région.

Bientôt une ambassade israélienne à Riyad ?
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