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Boko Haram a-t-il perdu son chef ?

Boko Haram a-t-il perdu son chef ?

Qu’est-il arrivé à Abubakar Shekau, le leader de Boko Haram ? La presse nigériane le donne pour mort ou grièvement blessé lors de combats avec un groupe djihadiste rival. Ce serait la fin d’un des terroristes les plus recherchés.

Voici venue “la chute finale du leader de Boko Haram”, clame le journal Daily Trust. Depuis le 20 mai, la presse nigériane se fait l’écho d’une nouvelle annoncée par le site local HumAngle : “Le chef sanguinaire de la secte terroriste Boko Haram, Abubakar Shekau, est mort [dans la nuit du 19 au 20 mai].”

Selon HumAngle, il aurait été tué lors d’affrontements entre ses troupes et 300 combattants du groupe djihadiste État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Les faits se seraient produits dans la zone forestière de Sambisa où il était reclus avec ses hommes. “Shekau s’est suicidé, ou a été blessé au point de succomber”, croit savoir le Daily Trust.

Une information corroborée par les transcriptions d’échanges téléphoniques interceptés par “une agence de renseignement ouest-africaine” que le Wall Street Journal a pu consulter. La mort d’Abubakar Shekau a été confirmée au journal américain par “cinq officiels nigérians”, selon qui le leader de Boko Haram “a fait exploser un gilet explosif” pour éviter d’être capturé vivant par le groupe rival.

L’ISWAP est en train de prendre le contrôle de la forêt de Sambisa, le bastion de la faction de Boko Haram dirigée par Shekau, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria. Mercredi 19 mai, au moins cinquante véhicules armés d’Iswap auraient pénétré dans ce vaste espace boisé où le groupe de Shekau a établi son quartier général depuis de nombreuses années, finissant par acculer le chef djihadiste au suicide pour éviter d’être tué ou capturé.

Selon des sources sécuritaires citées par l’AFP, celui qui a pris les rênes de Boko Haram en 2009 et transformé le groupe salafiste fondé par le prédicateur Mohamed Yusuf (tué cette année-là) en organisation djihadiste, serait encore en vie, mais dans un état grave, après s’être tiré une balle dans la poitrine ou avoir activé sa ceinture explosive. Aucune confirmation de sa mort, annoncée par des médias locaux, n’avait été apportée vendredi 21 mai par les autorités nigérianes, ni par les assaillants. Ces affrontements constituent la conclusion, dans la violence, d’une longue série de tensions entre deux groupes djihadistes issus du même noyau, Boko Haram, un temps sous les ordres d’Abubakar Shekau. Après avoir échoué à créer son propre « émirat » en 2014, le chef de Boko Haram avait fait allégeance à l’Etat islamique (EI) en 2015, mais en raison de divergences profondes, s’était vu défaire l’année suivante.

Boko Haram a-t-il perdu son chef ?

Après avoir proclamé sa scission d’avec Boko Haram, en 2009, l’ISWAP a prêté allégeance à l’organisation État islamique. Depuis, l’ISWAP et Boko Haram sont devenus deux groupes rivaux. Ils ont comme ennemi commun le gouvernement nigérian, mais se disputent des pans entiers de territoire.

À partir de là, l’ISWAP est monté en puissance. Ses combattants, souvent très jeunes, sont formés en Libye, en Somalie ou encore au Tchad, où ils ont développé des compétences en informatique, en médecine et en mécanique, raconte le Daily Trust. Des connaissances censées leur permettre d’utiliser des armes sophistiquées comme de survivre sur le terrain.

Abubakar Shekau est l’un des hommes les plus recherchés d’Afrique. À la tête de Boko Haram depuis 2009, il est le chef historique de l’organisation terroriste. C’est depuis qu’il en tient les rênes que le groupe armé a obtenu sa triste renommée mondiale. Les enlèvements massifs d’adolescents dans le nord du pays et le massacre de milliers de personnes ont fait du Nigeria le troisième pays le plus affecté par le terrorisme à l’échelle mondiale en 2020, selon le Global Terrorism Index.

L’annonce de la disparition de l’homme reste à prendre avec précaution. Il “avait déjà été donné pour mort à plusieurs moments”, avant d’apparaître à nouveau au grand jour, rappelle Punch.

Boko Haram a-t-il perdu son chef ?
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