Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
decryptnewsonline.com

Decryptnewsonline est un blog d'information qui a pour objectif de promouvoir une information utile, autrement dit au service du peuple et non du grand capital, au contraire des média traditionnels. la liberté d’expression au plan démocratique, le respect de l’ensemble des religions, et de la justice.

Le Soudan , complice d'Al Qaïda ?

Le Soudan , complice d'Al Qaïda ?

Aux Etats-Unis, la Cour suprême accorde une victoire aux victimes des attentats de 1998 à Nairobi et Dar es Salaam. Ces attaques d’al-Qaïda contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie avaient fait 224 morts. Depuis 2001, près de 600 personnes exigent que le Soudan leur verse des dommages et intérêt car à l’époque Khartoum avait hébergé des membres du mouvement islamiste ainsi qu’Ousama Ben Laden.

Oussama Ben Laden débarque effectivement en 1992 à Khartoum avec ses quatre femmes et ses 17 enfants. Il va rester au Soudan jusqu'en 1996, habitant dans une villa plutôt cossue dans le quartier de Riyadh, près de l'aéroport de la capitale. Une maison située à moins d'un kilomètre de celle d'Hassan al-Tourabi, le pape noir soudanais du terrorisme. L’affaire est remontée jusqu’à la Cour suprême qui a confirmé que Khartoum devait payer.

Presque 20 ans après les attentats, les victimes sont désormais certaines d’obtenir des compensations. Tout le débat tournait autour d’une loi américaine de 2008, qui encadre le versement de dommages et intérêt, notamment de la part d’un pays étranger.

En 2017, une juridiction d’appel américaine avait estimé que le Soudan n’avait pas à dédommager les victimes, car les attentats s’étaient déroulés avant le vote de ce texte. Mais la Cour Suprême a estimé que cette loi avait un effet rétroactif, et s’appliquait bien aux attaques de 1998. L’affaire va donc retourner devant un tribunal pour déterminer un montant.

Le Soudan , complice d'Al Qaïda ?

Mathew McGill, l’un des avocats des familles, s’est déclaré satisfait, ajoutant avoir du mal à imaginer un acte méritant plus de mesures punitives que ces attentats.
L’enjeu de cette affaire est énorme, car les Etats-Unis refusent de retirer le Soudans de la liste des pays sponsorisant le terrorisme, tant que ces compensations ne seront pas versées. Or parce qu’il est sur cette liste, Khartoum est coupé en partie du système financier internationale, ce qui aggrave sa situation économique déjà délicate.

La grave crise économique dont souffre le Soudan depuis des années est à l'origine de la contestation qui a mené en avril l'armée à destituer Omar el-Béchir après 30 ans de pouvoir.

Il a été condamné à deux ans de centre correctionnel pour corruption, et il est mis en cause dans d'autres affaires.

Outre la chute de Béchir, le mouvement de contestation a également obtenu des militaires au pouvoir un accord ayant débouché sur la création en août d'un Conseil souverain composé de civils et de militaires. Et un Premier ministre civil, l'économiste Abdallah Hamdok, a été installé en septembre.

Avec une inflation annuelle à 60 %, selon les chiffres officiels, et des réserves de devises quasi-inexistantes, M. Hamdok a promis des réformes mais n'a pour l'instant annoncé aucun plan concernant l'économie.

Lors d'une visite début décembre à Washington, il a notamment plaidé la cause du Soudan en vue d'un retrait de la liste noire où il figure depuis 1993.

Toutefois, selon plusieurs sources diplomatiques, la procédure de retrait prendra du temps. Washington cherche notamment à s'assurer que le régime de M. Béchir est bien en cours de démantèlement.

Ainsi, fin novembre, les autorités de transition ont annoncé la dissolution du parti du président déchu, et samedi celle des syndicats mis en place sous Béchir et considérés comme lui étant largement favorables.

M. Hamdok a également lancé des pourparlers de paix avec les groupes rebelles des Etats du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, théâtres de violents conflits sous Béchir.

La hauteur des dommages et intérêts constitue un autre enjeu car la somme pourrait atteindre plusieurs milliards de dollars. Le ministère soudanais de la Justice a lui déclaré qu’il « travaillerait pour normaliser les relations avec les Etats-Unis afin de libérer les Soudanais d’un des héritages les plus lourds de l’ancien régime ».

Le Soudan , complice d'Al Qaïda ?
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article